On commence tout de suite derrière le refuge des Mottets par l'ascension vers le Col de la Seigne, la frontière avec l'Italie. Montée à travers les pâturages, quelques 650m d'ascension somme toute pas trop difficiles, car après un début raide la pente devient plus agréable. Arrivé au col, c'est le vent qui dommine: au point qu'avec nos t-shirts trempés par l'ascension, pas question de rester pour contempler la vue sur le Mont Blanc. Par contre, le panorama est splendide, depuis la France vers l'Italie.

Et oui, pour la première fois depuis le Col de Voza, au-dessus des Houches le premier jour, nous appercevons la montagne qui nous ammène ici. Le parcours a fait que nous étions trop loin, avec d'autres sommets qui barrent la vue. Donc, honneur au Mont Blanc, une gallerie de photos en presque 180 degrés, entre matin et soir.

En haut du Col de la Seigne, séance photo obligatoire pour un groupe de randonneurs taiwanais, que nous allons rencontrer presque tous les jours jusque Trient en Suisse. Egalement sur la droite de la photo: trois randonneurs français qui nous accompagneront jusqu'au Refuge Bonatti.

Depuis le Col de la Seigne, descente bien fréquentée tant par les randonneurs que les vttistes pour arriver au plat du lac Combal, un ancien lac glaciaire désormais rempli du gravier rammené par les glaciers. De là une montée dure nous attends pour monter encore une fois à 2400m d'altitude. En route, nous avons croisé les marqueurs de l'Ultra-Trail du Mont Blanc, qui marquaient, nous avons compris le lendemain, non pas la course UTMB, mais la plus courte course à contresens "TDS". Peu importe, les marquages UTMB nous accompagneront maintenant quasi tout le temps.

Arrivé en haut, nous nous trouvons sur un superbe balcon avec une splendide vue sur le Val Veny et la chaîne du Mont Blanc. En photo: le Mont Blanc de Courmayeur et son reflet, avec les deux glaciers du Brouillard (à gauche) et de Frêney. Le sommet principal du Mont Blanc (entièrement sur territoire français) est caché derrière son 2ème sommet, celui sur territoire Italien.

Après le casse-croute malheureusement sous le vent, c'est la dernière descente du jour, très douce au début, plus raide vers la fin pour arriver au-dessus de Courmayeur au Col Chécrouit, non loin de notre refuge de la nuit.

Nous faisons escale au Gîte Le Randonneur. C'est ne nouveau refuge, en fait un restaurant des pistes de ski en hiver, converti en été en refuge. De bons lits confortables, on ne peut pas se plaindre de ce côté-là.

Pour le repas du soir: grande déception. Premier arrêt en Italie, et même pas des pâtes au menu! Pire, une tranche de viande cuite avec quelques frites. Au moins le potage en entrée était bon. Par contre le dessert: macédoine de fruits en conserve... c'est pas vrai, quoi!

Demain au programme: descente sur Courmayeur, courses, ensuite montée en face vers le refuge Bertone, de là on longe la montagne à peu près à altitude constante jusqu'au refuge Bonatti.

22 ans, jour pour jour

Les temps ont changé depuis notre première aventure. Je vous ai déjà parlé de la modernisation des refuges, aujourd'hui j'ai un autre exemple pour vous. Si le dortoir du Refuge des Mottets est toujours installé dans l'ancien étable, il y a du confort qui s'est rajouté autour. Comparez les deux photos: jadis, le bâtiment principal cuisine/réfectoire, et les deux longs étables dortoir. Aujourd'hui un bâtiment entier rien que pour les sanitaires, très semblable à ce qu'on trouve sur les campings, plus un bâtiment chambres en avant-plan.

Plus loin, en Italie dans le Val Veny, c'est une autre évolution, plus dramatique celle-ci, que je veux vous montrer: le recul des glaciers, très marqué sur le massif du Mont Blanc. C'est à nouveau les deux glaciers du Mont Blanc de Courmayeur qui sont à l'honneur, le glacier du Brouillard (à gauche) et de Frêney. A gauche, comparez le glacier avec la zone à végétation sur son bord droit. Sur le Glacier de Frêney, notez la large langue terminale qui a disparu.

Le parcours